Le nouvel échec de la candidature montpelliéraine à l'Idex ne fait pas réagir que le monde universitaire. Dans la huitième ville de France, les instances politiques sont bien décidées à faire pression sur les présidents d'université afin qu'ils trouvent un accord à même de permettre à leurs établissements d'obtenir le précieux label Idex ou Isite.
Mercredi 27 janvier 2016, Philippe Saurel (DVG), maire de Montpellier et président de la métropole, a affirmé vouloir "geler les 15 millions d'euros inscrits dans le CPER (contrat de plan État-région) [qu'il dit ne pas avoir encore signé et qui serait donc toujours modifiable] pour les structures universitaires", tant que le monde de l'enseignement supérieur ne se sera pas rassemblé dans la Comue pour porter les ambitions du territoire en matière d'enseignement supérieur et de recherche.
La subvention de la Comue menacée
S'appuyant sur le rapport du jury qui mentionne "que le périmètre du projet est encore concentré sur un nombre de domaines, et que les sciences économiques et sociales sont principalement absentes du projet de recherches", le président de la métropole montpelliéraine a parallèlement annoncé vouloir cesser de financer cette Comue (à qui la métropole verse une subvention de 40.000 euros), dans la mesure où celle-ci ne servirait pas "à porter le projet d'excellence."
De son côté, la présidente du conseil régional Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Carole Delga (PS), appelle à "tirer les leçons de cette décision et bien analyser les recommandations" du jury.
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