Plus de 115.000 étudiants formés à l'entrepreneuriat et à l'innovation dans leurs études en 2015-2016. "C'est 20 % des étudiants inscrits dans un cursus de cinq ans", constate Najat Vallaud-Belkacem.
Profitant de la remise des troisièmes prix Pépite-Tremplin pour l'entrepreneuriat étudiant, la ministre de l'Éducation et le secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, Thierry Mandon, ont fait un point d'étape sur le développement de la culture entrepreneuriale au sein de l'enseignement supérieur.
Depuis le lancement des Pépite (Pôles étudiants pour l'innovation, le transfert et l'entrepreneuriat) en 2014, 9.800 étudiants ont obtenu un diplôme en entrepreneuriat et innovation. 2.072 ont quant à eux reçu le statut d'étudiant-entrepreneur, qui leur permet de bénéficier durant leur formation d'un accompagnement spécifique. Ils étaient 1.427 en 2015-2016, contre 645 l'année précédente.
un statut qui s'exporte
La mayonnaise semble donc prendre, et chaque année le nombre d'étudiants ou de jeunes diplômés candidats au statut d'étudiant-entrepreneur double : en octobre 2016, les Pépite avaient reçu 2.276 candidatures en trois mois, contre 1.034 sur la même période un an plus tôt. Pour l'année universitaire 2016-2017, Jean-Pierre Boissin, coordinateur de Pepite, espère atteindre les 3.000 étudiants-entrepreneurs.
Mais malgré ces chiffres jugés encourageants, "ce statut gagne encore à être connu", reconnaît Thierry Mandon. Pour booster la notoriété de l'initiative, le secrétariat d'État a lancé en mai 2016 une campagne de communication digitale.
En 2014, lors de l'entrée en vigueur du plan Pépite, l'ambition était d'atteindre les 20.000 créations d'entreprise en quatre ans.
Pourtant, hors de France, les Pépite séduisent. La Belgique vient de s'inspirer du modèle français pour créer un statut d'étudiant-entrepreneur, ouvert aux moins de 25 ans. La Commission européenne a même salué cette bonne pratique française et des transferts sont à l'étude vers d'autres pays francophones et européens.