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Le palmarès 2018 des écoles d'ingénieurs

Laura Makary Publié le
Le palmarès 2018 des écoles d'ingénieurs
Issu de la fusion des Mines Nantes et de Télécom Bretagne, l'IMT Atlantique entre dans le groupe A+ dans le palmarès 2018 des écoles d'ingénieurs. // ©  IMT Atlantique
Le palmarès 2018 des écoles d'ingénieurs de l'Etudiant se dote cette année d'un nouveau critère : l'ouverture à de nouveaux publics. De quoi chambouler le classement ? Revue de détails.

Comme lors sa précédente édition, l'Etudiant publie en 2018 un palmarès général, somme des notes obtenues par les écoles dans trois grandes familles d'indicateurs : l'excellence académique, l'ouverture internationale et la proximité avec les entreprises. Nouveauté cette année, un nouveau critère accordant un à trois points bonus leur a été adjoint : l'ouverture à de nouveaux publics.

Construit pour valoriser les initiatives en faveur des jeunes rencontrant des difficultés dans le financement de leurs études, ce nouvel indicateur tient compte de la part d'élèves en apprentissage (ce qui leur permet d'être salariés parallèlement à leurs études), des montants des frais de scolarité, du taux d'élèves boursiers, ainsi que de la possibilité de bénéficier d'une rémunération dans certains établissements publics comme Polytechnique, l'École nationale de météorologie, ou encore Arts et Métiers.

Dans le palmarès, les écoles sont ordonnées selon leur nombre de points au sein de quatre groupes : A+ (de 62 à 49 points), A (de 48 à 37 points), B (de 36 à 27 points) et C (moins de 27 points), afin de les comparer et de les situer dans le paysage des formations d'ingénieurs en un coup d'œil.

Les formations des groupe A+ et A

Écoles Total des points en 2018 Excellence académique Ouverture internationale Proximité avec les entreprises Ouverture à de nouveaux publics
Groupe A+
École polytechnique, Palaiseau 62 20 20 20 2
CentraleSupélec (diplôme Centrale) 59 18 20 20 1
École des ponts ParisTech, Marne-la-Vallée 57 18 18 20 1
CentraleSupélec (diplôme Supélec) 55 18 16 20 1
Mines ParisTech 54 18 14 20 2
Centrale Lyon 53 18 15 18 2
Centrale Nantes 16 16 19 2
Télécom ParisTech 20 12 20 1
Insa Lyon 50 16 15 17 2
IMT Atlantique, Brest, Nantes 49 15 13 19 2
ISAE-Supaero, Toulouse 19 11 17 2
Groupe A
Mines Nancy 48 15 17 14 2
Centrale Lille 46 14 14 16 2
ENSAE ParisTech, Palaiseau 15 11 18 2
UTC, Compiègne 15 11 18 2
ESPCI Paris 45 20 11 13 1
AgroParisTech 44 17 7 18 2
ENSTA ParisTech, Palaiseau 18 11 14 1
Grenoble INP-Ensimag 18 11 13 2
Arts et Métiers (1) 43 12 11 18 2
Mines Saint-Étienne 17 9 15 2
Centrale Marseille 42 15 13 12 2
ENSCP Chimie ParisTech 17 12 11 2
Grenoble INP-Phelma 41 19 12 8 2
INSA Toulouse 16 9 14 2
ENSEEIHT-INP Toulouse 40 16 10 12 2
Grenoble INP-Ense³ 16 10 12 2
ECPM, Strasbourg 38 17 11 8 2
IMT Lille-Douai 37 11 8 16 2
Insa Rouen 12 11 12 2
Télécom SudParis, Évry 13 10 12 2
UTT, Troyes 12 9 14 2

L'IMT Atlantique se rapproche de l'élite

Resserré par rapport au palmarès 2017, le groupe A+ consacre les toutes meilleures écoles d'ingénieurs françaises, brillant notamment par la qualité de leurs formations et leurs excellents rapports avec le monde professionnel. Leurs étudiants, triés sur le volet après des concours très sélectifs, sont fortement recherchés par les grandes entreprises et les meilleurs laboratoires.

Six grandes écoles basées en Île-de-France accaparent la majorité des premières places : Polytechnique (avec 62 points sur 63) devance d'une courte tête CentraleSupélec (et ses deux programmes, encore distincts, amenés à fusionner l'année prochaine), l'École des ponts ParisTech, les Mines ParisTech et Télécom ParisTech. Elles sont accompagnées par d'excellentes écoles régionales : Centrale Lyon et Nantes, ISAE-Supaero, à Toulouse, Insa Lyon, premier établissement postbac de notre palmarès, dont la réputation et les performances n'ont rien à envier aux grandes post-prépas, ainsi que IMT Atlantique. Issue de la fusion toute récente des Mines de Nantes et de Télécom Bretagne, la nouvelle école a su tirer parti des forces de ses composantes d'origine pour atteindre une taille critique et se rapprocher de l'élite.

Dans les INP, les écoles partagent leurs ressources


Juste au-dessous, le groupe A rassemble 21 formations publiques, dont une partie de grandes généralistes, qui se retrouvent sur l'ensemble du territoire et sont issues de grands réseaux : Centrale (Lille, Marseille), les Mines et Télécom (Saint-Étienne, Lille-Douai, SudParis), Insa (Toulouse, Rouen) et UT (Compiègne, Troyes). De grandes écoles spécialisées en font aussi partie, comme l'ESPCI Paris et Chimie ParisTech pour la physique et la chimie, AgroParisTech pour l'agriculture ou l'ENSAE ParisTech pour les statistiques.

Enfin, les meilleures écoles INP (Ensimag, Phelma, ENSEEIHT, Ense...) complètent le groupe A. Spécialisées dans des domaines très différents, elles se sont organisées en réseau, partagent leurs ressources et proposent des parcours croisés, permettant de suivre des cours dans plusieurs écoles du groupe, afin d'obtenir une double compétence. Cette stratégie leur permet de gagner en visibilité et d'apparaître dans de grands palmarès internationaux, comme les pages thématiques du classement de Shanghai.

Un tiers des diplômés de l'ESTACA commence sa carrière à l'étranger

Beaucoup plus diversifié en termes de taille, de statut (public ou privé), de spécialisation et de recrutement, le groupe B réunit 71 formations de très bon niveau, aux atouts différents, selon qu'elles misent sur l'excellence académique ou les relations avec les entreprises. C'est dans ce domaine que brillent les meilleures écoles privées du palmarès, telles que l'ESILV, l'EPF, l'ESIEE Paris, ou l'Estaca. Proposant des cursus orientés vers les transports (aéronautique, automobile...), un secteur affichant de grands besoins en ingénieurs, cette dernière place un tiers de ses étudiants à l'étranger.

Les écoles de taille modeste des grands réseaux déjà évoqués (INP, Insa, Mines, Télécom) se retrouvent, elles aussi, dans ce groupe. À l'image de leurs grandes sœurs, elles offrent des formations sérieuses et de qualité. Plus académiques, les écoles universitaires s'appuient sur la qualité de leur corps professoral, majoritairement composé d'enseignants-chercheurs, afin de convaincre les futurs étudiants.

La moitié des étudiants de l'ICAM sont en alternance


Les 61 écoles du groupe C, le dernier de notre palmarès, échappent dans leur grande majorité à la logique de classement, du fait de leurs spécificités.
Certaines d'entre elles se révèlent ainsi extrêmement spécialisées et cherchent avant tout à répondre aux besoins spécifiques de leur secteur d'activité, avec succès. C'est le cas de l'École supérieure du bois ou de l'École nationale de météo. Elles apparaissent comme des références dans leur domaine, mais s'adressent aux étudiants ayant déjà une idée précise de leur future carrière.

D'autres écoles, elles aussi spécialisées, mais dans des domaines plus vastes : le numérique (ESME Sudria par exemple), l'agriculture (UniLaSalle, ESA), le génie maritime (SeaTech), le BTP (ISA BTP, ESITC Caen), la biologie (EBI), ou encore les sciences cognitives (ENSC)...

Enfin, le groupe C rassemble de grandes écoles généralistes, à l'image du Cesi, du Cnam et l'Icam, émaillées sur tout le territoire. Ces formations, proches des entreprises locales, soutiennent l'apprentissage ouvrent leur recrutement à différents profils. Ainsi, la moitié des étudiants de l'Icam sont des alternants.

Méthodologie
Le palmarès concerne 164 écoles délivrant le diplôme d'ingénieur, habilitées par la CTI (Commission des titres d'ingénieurs). Celles-ci recrutent après le bac pour cinq ans ou après un bac + 2 pour trois ans. Afin de constituer ce classement, l'Etudiant s'est appuyé sur les données certifiées de la CTI et de la Cdefi (Conférence des directeurs d'écoles françaises d'ingénieurs), ainsi que, pour certaines écoles, sur un questionnaire envoyé par l'Etudiant au printemps 2017. Les données portent sur l'année scolaire 2016-2017 et les effectifs de la rentrée 2017. Jusqu'en novembre, nous avons vérifié, actualisé et recoupé les informations communiquées par les établissements.

Cette enquête a permis d'établir une cinquantaine d'indicateurs classants. Douze d'entre eux nous ont permis de créer trois profils de référence : excellence académique, ouverture internationale et proximité des entreprises. L'addition de ces trois profils et d'un critère supplémentaire (ouverture à de nouveaux profils) constitue la base de notre palmarès général. Les écoles y sont ordonnées selon leur nombre de points et sont rattachées à quatre groupes de force décroissante : A+ (de 62 à 49 points), A (de 48 à 37 points), B (de 36 à 27 points) et C (moins de 27 points).

Laura Makary | Publié le