Aller sur l'Etudiant Newsletter Mon compte

Médecine : les ECNi réussissent leur second test grandeur nature

Virginie Bertereau - Mis à jour le
Médecine : les ECNi réussissent leur second test grandeur nature
Premier jour du second test grandeur nature des ECNi : aucun bug majeur n'a été constaté. // ©  Virginie Bertereau
Test des Épreuves classantes nationales informatisées, match retour. Lundi 7 mars 2016, près de 8.000 étudiants en sixième année de médecine ont de nouveau composé sur tablettes. La pression était grande après le gros bug technique de décembre dernier… Mais cette fois-ci, l’essai a été concluant. Retour à l’UVSQ, dans une ambiance plus détendue qu'en fin d'année.

Cela a fonctionné ! La première journée des ECNi (Épreuves classantes nationales informatisées) blanches de mars s'est déroulée sans accroc. Un gros soulagement pour les 7.889 étudiants inscrits (soit près de 94% de participants)... Et les organisateurs, après le fiasco du test de décembre 2015.

"Le démarrage technique s'est bien déroulé, les 34 centres ont pu se connecter, après les ajustements nécessaires attendus pour permettre aux étudiants d'accéder à leur mot de passe et identifiant dans les conditions normales d'épreuves", indique le CNG (Centre national de gestion), l'instance rattachée au ministère de la Santé chargée d'organiser l'examen. Et d'évoquer "un premier bilan satisfaisant".

un test mieux préparé

Du reste, à l'UVSQ (université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines), Djillali Annane, le doyen de la faculté de médecine, semblait beaucoup plus confiant qu'en décembre. "Je me suis promené dans les amphis. Certains candidats ont déjà terminé, mais sont obligés de rester dans la salle jusqu'à 17 heures. Ils ont planché sur leurs tablettes dans la sérénité", indique-t-il.

Pour cette première journée de test (sur les trois prévues), les étudiants devaient traiter six dossiers cliniques progressifs. "Il n'y a pas eu de problème de connexion. Tout était assez lisible, le zoom fonctionnait", témoigne Élodie, à la sortie de l'amphi, faisant référence à quelques bugs qui persistaient après le mini-test supplémentaire de février, réclamé par la #PromoCrashTest. "Aujourd'hui, on se doutait que le système allait marcher. Le CNG s'est rendu compte qu'il n'avait pas le choix : il devait énormément le retravailler. En décembre, le test n'avait pas été assez préparé", analyse Sélène.

Sur le fond, Dominique Lamarque, gastro-entérologue et responsable délégué du jury, a également remarqué une amélioration : "Les sujets étaient plus élaborés, plus transversaux, donc plus proches des cas traités dans la réalité".

Sur leurs gardes, jusqu'au bout

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Pas encore... "Nous appréhendons la journée de mercredi, avec la grève des transports. Beaucoup d'étudiants dépendent du RER. C'est un aléa extérieur que l'on ne contrôle pas. Nous leur conseillons donc d'anticiper", déclare Djillali Annane.

Si les épreuves se déroulent bien jusqu'au bout, les candidats devraient obtenir leur note et leur classement. Le test prendrait alors des allures de vrais ECN blancs avant l'examen de juin. À cette occasion, les étudiants restent sur leurs gardes. "Même si nous sommes rassurés, nous savons que nous ne sommes pas à l'abri d'un problème le jour J", admet Sacha. Le doyen de la faculté de médecine en convient : "Nous ne pouvons pas être sûrs à 100% que cela fonctionnera. Chaque épreuve est une nouvelle épreuve."

L'épreuve du mercredi matin a planté

Tout avait bien commencé... jusqu'à ce troisième jour d'épreuves. Mercredi 9 mars, le système a flanché lors de l'épreuve de LCA (lecture critique d'articles). Le problème serait dû à une surcharge des serveurs lors de l'ouverture simultanée de textes. À trois mois des "vraies" ECN, les étudiants oscillent entre désarroi et dérision... Le CNG a finalement suspendu l'épreuve et devrait la reporter. "De toutes les façons, les étudiants sont convoqués pour toute la semaine au cas où il faudrait en reprogrammer", indique Djillali Annane. Une précaution qui se révèle aujourd'hui utile...

Virginie Bertereau | - Mis à jour le