L'amendement rédigé par le gouvernement avait déjà recueilli un avis très favorable de la part de la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale. Sans grande surprise, vendredi 10 novembre 2017, les députés ont voté en faveur du texte visant à doter le projet de loi de finances 2018 d'une ligne de crédits exclusivement dédiée au financement du Plan étudiants.
Pour accompagner les acteurs du secteur dans le déploiement de la réforme du premier cycle universitaire dès la rentrée 2018, le ministère débloque une enveloppe de 15,4 millions d'euros, "afin de créer des places supplémentaires" dans les universités, a précisé Frédérique Vidal.
Une somme modeste au regard des 500 millions annoncés le 30 octobre 2017, mais qui correspond, selon la ministre, "aux besoins de financements sur un tiers d'années", soit de septembre à décembre 2018. "C'est une première marche de l'effort nécessaire de près de 80 millions d'euros sur l'année 2018-2019, et qui se prolongera bien sûr tout au long du quinquennat pour atteindre les 500 millions", a déclaré Frédérique Vidal devant les députés.
"L'équivalent de 446 postes"
À ce renfort fléché en direction de la mission "Recherche et enseignement supérieur" s'ajoutent deux autres lignes de crédits, également adoptées par les parlementaires dans les programmes "Enseignement scolaire" (un peu plus de 2 millions d'euros) et "Sport, jeunesse et vie associative" (2,2 millions d'euros). Au total, "c'est une ouverture de crédits à hauteur d'un montant total de 20 millions d'euros qui est prévue en 2018", est-il indiqué dans l'amendement.
Cette somme devrait être consacrée à la création de postes – l'équivalent de 446, selon Frédérique Vidal – dans les filières en tension et dans les filières technologiques, ainsi qu'en faveur d'investissements dans de nouveaux outils pédagogiques.
Reste à savoir comment seront réparties ces sommes. Patrick Hetzel, député Les Républicains du Bas-Rhin et ancien conseiller éducation de François Fillon, n'a pas manqué de le relever : "Allez-vous procéder par saupoudrage ou allez-vous, au contraire, utiliser des critères pour effectuer cette allocation de moyens ? Auquel cas, quels seront vos critères ?" Réponse d'ici la fin de l'année.