"Il s'agit de ma première vraie rentrée", s'est réjouie Geneviève Fioraso mercredi 11 septembre 2013, devant un parterre de journalistes au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Soulignant ainsi que pour la première fois, la rentrée dépendait des choix effectués sous son gouvernement, et non par ses prédécesseurs de droite. D'où un certain nombre de résultats, qu'elle a énumérés.
Les premières conséquences de la loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, votée à l'été 2013, avant même que celle-ci ne soit réellement entrée en application, se font à ses yeux déjà ressentir. Et de relater que "8% de bacheliers professionnels supplémentaires ont été acceptés en BTS, 3% de bacheliers technologiques en IUT". Une augmentation qui intervient avant la définition des quotas institués par la loi, afin de donner toute leur place aux bacheliers des voies professionnelles et technologiques dans ces filières, où ils réussissent bien mieux qu'à l'université.
Un résultat que la ministre a, avec satisfaction, mis en comparaison avec la mandature précédente, où, selon elle, en cinq années de soutien pour un même objectif de meilleur accueil de ces bacheliers en BTS et DUT, et 20 millions d'euros déployés, l'évolution aurait été de -0,1%.
Une appropriation nécessaire par les universités
La ministre a listé en outre l'ensemble de ses mesures en faveur de la réussite étudiante. Augmentation des aides aux étudiants, feuille de route "ambitieuse" sur le logement avec déjà 8.500 logement neufs ou rénovés cette année, déblocage de l'Opération Campus, mise en place de la caution locative, création de 1.000 emplois pour la licence, simplification des la carte des formations, ouverture à l'international avec la circulaire sur les visas pour les étudiants étrangers...
"Il faut que les universités s'approprient ce projet, sinon l'impact sera bien moins fort", a-t-elle conclu, reconnaissant tout de même les difficultés budgétaires que connaissent justement les universités.