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Enquête

Exclusif. Présidentielle : la moitié des étudiants estime que leur situation s’est détériorée depuis 2012

Un étudiant sur deux juge que la situation des étudiants s'est détériorée depuis 2012.
Un étudiant sur deux juge que la situation des étudiants s'est détériorée depuis 2012. © Lydie Lecarpentier / R.E.A
Par Catherine de Coppet, publié le 15 novembre 2016
1 min

C’est un échec sans appel pour la présidence Hollande, qui avait placé les jeunes au cœur de son programme politique : un étudiant sur deux estime que la situation des étudiants s’est détériorée depuis 5 ans, selon le sondage Ifop - l'Etudiant. Ce qui n’empêche pas un certain soutien des étudiants pour les mesures concernant l’enseignement supérieur prises pendant le quinquennat.

Un étudiant sur deux estime aujourd'hui que la situation des étudiants s'est "plutôt détériorée" depuis 2012, selon le sondage Ifop en exclusivité pour l'Etudiant, réalisé auprès de 604 personnes entre le 25 octobre et le 4 novembre 2016. Pour 29 % d'entre eux, la situation des étudiants n'a pas changé, et pour 21 % seulement, elle s'est améliorée.

"Ces chiffres renvoient aux mauvaises conditions de scolarité des étudiants, insiste François Kraus directeur du pôle politique de l'Ifop. Aux amphis surchargés s'ajoutent les problèmes de logement, la cherté des transports, etc. Alors que les étudiants sont généralement les mieux lotis parmi les jeunes, ces chiffres montrent que quelque chose ne va pas."

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Pour autant, cette impression de dévaluation n'empêche pas les étudiants sondés de garder une certaine confiance vis-à-vis de leurs études : 75 % déclarent avoir confiance en la valeur de leur diplôme et 64 % estiment que leurs études vont jouer le rôle d'ascenseur social. Rappelons que selon le sondage, ils sont 63 % à citer l'emploi comme enjeu phare de cette élection.

Adhésion des étudiants aux mesures pour les jeunes

Autre élément saillant du sondage, les étudiants approuvent majoritairement les mesures prises concernant l'enseignement supérieur durant le quinquennat. "Ce n'est pas contradictoire avec l'impression que leur situation s'est détériorée, il s'agit de deux sujets différents", indique François Kraus.

Ainsi, 88 % des sondés sont favorables au développement des aides à l'insertion professionnelle, 87 % à la création du statut d'étudiant entrepreneur, 77 % à la création de deux nouveaux échelons pour les bourses étudiantes, et 56 % à l'instauration d'une sélection à l'entrée du master à l'université.

"Ce dernier chiffre est très significatif, car en phase avec l'actualité et les débats qui agitent l'université, note le sondeur. Quand on regarde la question de la sélection dès la licence, ils sont 52 % à l'approuver contre 44 % en 2012, c'est une vraie nouveauté. Il faut sans doute y voir le triomphe d'un certain réalisme."


Les deux mesures ne recueillant pas l'adhésion majoritaire des jeunes sont
l'instauration des quotas d'élèves issus de bac pro ou technique dans les BTS ou DUT (48 % d'opinion favorable), et l'augmentation des droits d'inscription à l'université (39 %). Rappelons que cette dernière mesure est la seule, parmi les mesures testées dans ce sondage, qui n'a pas été concrétisée lors du quinquennat Hollande.

La synthèse du sondage Ifop - l'Etudiant sur les attentes des étudiants pour la présidentielle 2017

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