Devenir Conseiller technique : métier, études, salaire

Le conseiller technique gère souvent une zone géographique précise et alterne déplacements sur les exploitations et travail de bureau pour rédiger ses comptes rendus. Sur le terrain, il accompagne les agriculteurs dans la gestion de leurs productions et le développement économique de leurs exploitations. Au travers de sa mission de conseiller, il préconise des mesures en faveur du respect des diverses réglementations, du respect des engagements définis dans les cahiers des charges produits (Label rouge, IGP, CRC, HVE, …), et en faveur de la mise en œuvre de pratiques plus agroécologiques (gestion phytosanitaire, fertilisation, biocontrôle, gestion de l’eau, bien-être animal ..) en prenant en compte les conséquences du changement climatique. Il porte également attention aux équipements des bâtiments afin de les moderniser si nécessaire. En analysant toutes les données de suivi, le conseiller technique peut ensuite proposer des recommandations pour améliorer les performances de l’exploitation.

Il exerce son activité dans différents secteurs : grandes cultures, élevage, viticulture, fruits et légumes, reproduction animale. Le conseiller technique peut être salarié d’une coopérative agricole ou d’une entreprise de commerce agricole, voire d’une chambre d’agriculture.

Pédagogue, à l’écoute, le conseiller technique possède un bon esprit d’analyse et de solides connaissances techniques, en agronomie comme en comptabilité et en gestion. Il doit aimer être en contact avec la nature.     

Le salaire débutant d’un conseiller technique dépend de son niveau d’études et de la structure qui l’emploie. Il s’établit dans une fourchette allant de 2 200 € à 2 700 € brut par mois. Au bout de quelques années d’expérience, la rémunération peut atteindre 3 500 €.

Le métier est accessible avec un bac +3, mais dans la majorité des cas, les étudiants sont titulaires d’un bac +5.

Bac+3. Une licence professionnelle en un an après un bac +2 constitue un bon diplôme d’entrée dans le secteur du conseil technique agricole. Différentes mentions peuvent être recommandées comme les suivantes : agronomie ; productions végétales ; gestion des organisations agricoles et agroalimentaires ; valorisation des agroressources ; agriculture biologique : production, conseil, certification et commercialisation, etc. Selon les universités, différents parcours sont proposés et orientés vers ce métier comme ceux d’écoconseiller en production agricole à l’Université de Grenoble, de conseiller en entreprise agricole à Caen, de conseil en management des entreprises agricoles et rurales à l’UCO (Université catholique de l’Ouest)… Pour ceux qui préfèrent une formation post-bac en trois ans, le BUT Génie biologique, option Agronomie est tout indiqué.

À bac +5. Au niveau bac +5, le futur conseiller technique peut choisir d’intégrer une école d’ingénieurs en sciences agronomiques (Bordeaux Sciences Agro, INP Toulouse, AgroParisTech, ESA Angers, VetAgroSup, AgroSup Dijon, UniLaSalle, Isara, Isa Yncréa…). Ces écoles sont accessibles avec un bac +2/3 pour une formation de trois ans. Ceux qui préfèrent passer par l’université peuvent se diriger vers des masters du domaine de la biologie, des agrosciences, ou encore s’orienter vers la biodiversité ou l’écologie.