Devenir Jardinier paysagiste : métier, études, salaire

Dans les esprits, le jardinier-paysagiste est souvent rattaché à des missions d’entretien, pourtant, il intervient également sur des projets de création. Ce sont deux métiers différents selon l’entreprise qui l’emploie. Lorsqu’il est sollicité pour entretenir des jardins ou des espaces verts, des toitures ou des murs végétalisés, son travail consiste à tondre, tailler, bêcher, planter, entretenir. En revanche, si on lui demande d’aménager un espace extérieur (jardin privé, public ou d’entreprise, parc…), sa créativité n’a plus de limites. Il peut, selon les souhaits du client (collectivité, particulier, entreprise privée), installer des lumières extérieures, mettre en place depuis les toits un système de récupération des eaux pluviales pour les réutiliser dans les plantations, construire un escalier, réaliser une terrasse, une allée, un muret, un plan d’eau et bien d’autres choses encore.

À la fois artiste et professionnel à la pointe des techniques horticoles et paysagères, le jardinier-paysagiste peut-être menuisier lorsqu’il travaille le bois, voire électricien parfois. En résumé, ses compétences riment avec polyvalence. En effet, l’entretien, par exemple, demande davantage de compétences en conseil en raison du contact plus étroit avec le client. La création implique moins d’interactions avec le client, mais nécessite des compétences en maçonnerie, par exemple.

Endurance physique, maîtrise technique, créativité, esprit d’équipe, sens esthétique et rigueur sont des qualités indispensables au jardinier-paysagiste, qui aime aussi travailler avec la nature et agir pour l’environnement et la décarbonation. Qu’il exerce en indépendant ou qu’il soit salarié d’une collectivité ou d’une entreprise privée, son métier est porteur de sens.

La rémunération du jardinier-paysagiste varie d’une région à l’autre, d’un statut à l’autre, d’une entreprise à l’autre et suivant le niveau d’études. Si le Smic de la branche s’établit à 1 767 € brut par mois, on estime que la fourchette de la rémunération peut aller de 1 790 € à 1 920 € brut par mois selon l’activité et les spécialités de l’entreprise. Un jardinier-paysagiste à son compte peut voir son salaire varier en fonction de sa clientèle.

Le CAP constitue le niveau minimum requis pour débuter dans ce métier comme ouvrier ou employé dans des fonctions d’exécutant.

CAP. Un CAP agricole Jardinier-paysagiste forme à l’aménagement et à l’entretien d’espaces verts. Plantation de végétaux, engazonnement, traitement phytopharmaceutique, pose de tuteurs… Les connaissances acquises permettent à son titulaire d’assurer de petits travaux et d’effectuer la maintenance et l’entretien du matériel utilisé. Pour ceux qui souhaitent être davantage spécialisés, il est possible d’obtenir un BP (Brevet professionnel) agricole Travaux des aménagements paysagers.

Au niveau bac. Le niveau bac donne davantage de possibilités pour accéder à des fonctions de chef d’équipe et d’encadrement. Dans ce secteur, le bac pro Aménagements paysagers ou le bac technologique STAV (Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant) sont les plus indiqués. Pour les élèves soucieux d’acquérir une spécialisation supplémentaire, il existe un BP (Brevet professionnel) Aménagements paysagers et un CS (Certificat de spécialisation) Constructions paysagères qui permettent, après avoir acquis un peu d’expérience, de créer sa propre entreprise.

À bac+2. Le BTS agricole Aménagements paysagers conviendra à ceux qui souhaitent intervenir sur un projet de A à Z, de la demande du client à la réalisation finale.